La mémoire visuelle

Par Hinda

Chèr(e) lectrice, lecteur !
 

L’intérêt des images dans l’apprentissage ?

Les images dans l’apprentissage n’est pas né d’hier ! Ce n’est pas une révolution, et justement, cela remonte à la préhistoire, il y a environ 30 000 ans, lorsque les humains ont commencé à peindre sur les parois des grottes. Par exemple les premiers dessins connus du corps humain ou les premières cartographies qui remontent tous deux à l’Antiquité (il y a environ 4000 ans), voir bien plus ancien (et je cite en exemple la série NetflixA l’aube de notre histoire” de Graham Hancock).

L’enseignement avec des images à de nombreux bienfaits pour l’enfant. Tout d’abord, elles permettent de mémoriser plus facilement l’information. En effet l’enfant les associent à des visions concrètes. Les images peuvent ainsi aider à comprendre des concepts abstraits en les rendant plus réalistes, plus visibles (comme le harcèlement scolaire, l’amour ou tout simplement des créatures fantastiques dans les contes).

L‘utilisation d’images (photographie, schéma,…) dans l’apprentissage peut stimuler l’imagination et inciter l’enfant à se poser des questions sur ce qu’il voit ! Cela peut également l’inciter à faire des recherches supplémentaires pour en savoir plus sur un sujet. Et bien entendu, les images peuvent être utilisées pour susciter de l’intérêt pour un sujet considéré comme ennuyeux.

Mieux qu’un texte ou un article, une image s’inscrit dans la mémoire visuelle ou mémoire photographique. Cette mémoire tient une place considérable dans notre cerveau. En effet, elle représente 80% des informations que l’on retient.

Pour mieux la définir, la mémoire visuelle est :

○  une sous-catégorie de la mémoire perceptive (c’est à dire le faite de retenir de manière inconsciente)
○ Elle stimule plusieurs réseaux de neurones,
○ Elle est plus efficace si elle suscite des émotions, car elle s’installera durablement dans notre mémoire.

Ainsi il est primordial de ne pas négliger l’importance de cette mémoire et de son utilisation dans l’apprentissage.

la mémoire visuelle par les enfants du berger

Quel intérêt à associer des images au Coran ?

Associer des images au Coran peut avoir plusieurs avantages. Dans un premier temps, les images peuvent aider les personnes qui ne savent pas lire la langue arabe (ou qui ont des difficultés à lire) à comprendre les enseignements contenus dans le Livre. L’illustration conduit l’enfant à se connecter émotionnellement aux enseignements du Coran, en les aidant à visualiser les événements décrits à l’intérieur. Elles provoquent donc un sentiment de proximité avec les personnages et les histoires qui y sont cités en les rendant plus tangibles et véridiques. Ainsi, il est bien plus facile d’assimiler la leçon, de la retenir et de l’appliquer dans la vie quotidienne.

 

Le Coran, l’initier dès le plus jeune âge !

Pour beaucoup de familles arabophones ou non, l’enseignement du Coran est une responsabilité qui leur tient à cœur. Et parfois, source de stress et de désaccord entre les parents (« c’est ta responsabilité », « non la tienne, je travaille », « tu es arabe, pourquoi leur parles-tu en français ? », etc). Pour certains, cette charge est alors léguée à des professeurs. Pour d’autres, ce sont les parents qui n’ont pas d’autres choix que de prendre une grande inspiration et d’essayer de garder leurs chenapans attentifs.
La méthode est simple : « répétez après moi ».
Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ?
Pour leur faire apprendre des sourates les moyens mise en oeuvre diffèrent tous d’un foyer à un autre : faire tourner le Coran en boucle, offrir une poupée ou une veilleuse qui récite, faire toutes ses prières à voix haute en espérant qu’ils écoutent, demander leur participation à nos côtés…jusqu’à la fin, raconter l’histoire du verset avant de la réciter, miser sur le bon comportement et les neurones miroir afin qu’ils nous imitent, ou si on est bon compteur, tenter de rendre les histoires des prophètes et des compagnons attrayant et essentiellement compréhensible pour leur âge.
Chaque musulman sait que cette mission est cruciale et que ça joue sur notre « avenir ». L’attente de résultats pèse alors sur nos épaules. La peur est constamment présente : peur d’échouer, de gronder, de crier, de les ennuyer, ou surtout…de les éloigner ! Pour empêcher ce scénario, de nombreuses personnes misent sur le futur (“quand il sera plus grand, je lui apprendrais”). Mais les plus courageux s’arment de patience et proposent leur temps libre aux jeunes (quizz, plateau de dé, cartes,…).
Chez les enfants du berger, nous prenons très à cœur la lecture quotidienne de livres de jeunesse. Au point que nos enfants feuillettent les livres seuls, sans adultes, tout en faisant semblant de raconter l’histoire (alors qu’il ne font que décrire l’image). Les illustrations ont déjà dès le plus jeune âge un pouvoir attrayant. Pourquoi n’en serait-il pas de même avec le Coran ?
C’est pourquoi nous avons créé un support qui accompagne et aide l’enfant dans cet apprentissage. Chaque ayat est numéroté et illustré avec des photographies réalistes (libre de droit) afin d’aider à la compréhension et à la mémorisation des versets. Ce travail n’en est qu’à ses débuts, nous avons fait le choix de débuter par des versets qui nous tiennent à cœur !

la mémoire visuelle par les enfants du berger

Le Coran illustrer, par quoi commence t-on ?

Aujourd’hui nous trouvons sur le marché une multitude d’histoire illustré pour le petit musulman. Notre volonté n’est pas de concurrencer qui que ce soit, mais bien de proposer une aide, un accompagnement à l’apprentissage des versets du saint Coran. Nous espérons inchallah aider à travers cela nos propres enfants et si Dieu le veut, d’autres familles.

Avant de débuter l’apprentissage, il faudra s’armer de connaissance :
1- Faite la doua suivante : « Ô Seigneur ! Il n’y a de chose facile que ce que Tu rends facile et si Tu le veux, Tu peux rendre la chose difficile facile. » « Et dis : Ô mon Seigneur, fais que j’entre par une entrée de vérité et que je sorte par une sortie de vérité et accorde-moi de Ta part, un pouvoir bénéficiant de Ton secours. » « Seigneur, ouvre-moi ma poitrine et facilite ma mission et dénoue un nœud dans ma langue afin qu’ils comprennent mes paroles.” « O mon Dieu, pardonne-moi et accepte ma repentance, certainement Tu es Le Pardonneur ».
2- Lisez le tafsir (Il s’agit d’une traduction avancée et d’une explication du verset concerné) sur internet afin de comprendre le sens du chapitre et surtout son contexte (c’est-à-dire les circonstances dans lequel les versets ont été révélés).
3- Écoutez la sourate en boucle pendant toute la durée d’apprentissage. La mémoire perceptive (ici, le son) jouera son rôle.

C’est à présent le moment d’étaler vos cartes.
1- Choisissez une sourate (qui a autant de cartes que de Ayat) , puis présentez les cartes à l’enfant, laissez-les toucher, les manipuler, vous décrire ce qu’il voit dans les images, vous poser des questions. Ils sont curieux…c’est normal.
2- S’ils vous demandent ce que s’est, répondez que c’est une partie du coran écrite sur papier (plastifiée de préférable) afin qu’ils puissent l’apprendre. Et que c’est toujours mieux à manipuler qu’un livre.
3- Lisez la carte et expliquez là (le temps est votre meilleur ami ! plus vous êtes régulier, mieux ils vont retenir)

Il est conseillé chez l’adulte de ne pas passer à la Ayat suivante tant que celle qui la précède n’est pas acquise…or chez l’enfant, les sons arabes ne sortent pas correctement. De mon avis, nous ne devrions pas freiner l’apprentissage si l’enfant récite plus que nécessaire. Le mieux est de continuer à faire tourner la voix d’un bon récitateur pendant le temps libre de l’enfant.

A vos fiches 😉

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