L'âne et le chien

Par Hinda

Chèr(e) lectrice, lecteur !

Nous nous retrouvons pour un nouvel article. Et sans surprise… il traite encore des animaux. Promis, ce n’est pas fait exprès 🙈 !

 

🫏 L’âne et le chien, les mal aimés du Moyen-Orient ! 

 

Pour notre premier livre de jeunesse de la collection « Imaginer, Lire et Comprendre« , nous avons choisi de mettre en lumière deux animaux emblématiques du Moyen-Orient. Ces créatures, initialement perçues comme utiles et serviables, ont malheureusement été reléguées à l’ombre en raison de certaines idées préconçues. Dans cette exploration, nous retracerons leur réputation pendant la période pré-islamique, examinant comment elle s’est dégradée au fil des siècles. Puis, nous nous pencherons sur la prise de conscience croissante de la valeur de ces deux animaux, cherchant à restaurer la noblesse qui leur est due. »

1 – La place de l’âne et du chien au Moyen-Orient

 

Les ânes ont une riche histoire au Moyen-Orient. Ils ont servi dans l’agriculture, le transport de marchandises et dans diverses activités humaines. Certains les considèrent même comme des membres de la famille, tandis que dans d’autres régions, ils peuvent être maltraités. Et j’ai personnellement été témoin des deux réalités…
Les ânes sont très appréciés pour leur force et leur endurance et sont souvent utilisés pour porter des charges importantes, parfois même dans les montagnes où aucune voiture n’y a accès. De même, leur nature docile et leur capacité à s’adapter à des environnements difficiles en font des partenaires précieux dans des régions arides du Moyen-Orient. Leur utilisation dans le transport de marchandises a grandement contribué au développement économique de nombreuses communautés.

Quant aux chiens, ils jouent un rôle crucial en tant que gardiens de maisons et de troupeaux. Dans l’islam, le Coran mentionne le chien dans le rôle de fidèle compagnon protecteur des hommes offrant réconfort et sécurité (sourate 18, La caverne). Le Coran autorise également la consommation du gibier rapporté par des chiens chasseurs (sourate 5, La table servie).
Au fil des siècles et surtout de par la croissance fulgurante de la population et des villes, les chiens sont devenus des « nettoyeurs » urbains, se nourrissant des déchets. Et bien que la détention de chien à domicile soit interdite en islam, sa présence est approuvée pour quelques cas de figure renforçant ainsi leur statut au sein des sociétés, tels que :
– monter la garde dans les zones dangereuses et reculer
– protéger le bétail et les cultures contre les bêtes sauvages
– aider à la chasse
– accompagner les personnes en situation de handicap

Malgré l’aide apportée par ces animaux aux hommes, il est crucial de comprendre comment, malgré cette assistance, la réputation de ces deux animaux a continué à décliner, conduisant à une généralisation de la maltraitance envers eux. Pour saisir les origines de cette dégradation, nous plongerons maintenant dans l’apparition des rumeurs.

2 – La naissance des idées reçues

 

L’âne est victime de nombreuses qualifications négatives : têtu, idiot, ignare, lent, méchant… On s’est moqué de ses grandes oreilles et de sa prétendue stupidité, de son entêtement et de son sale caractère. Que d’âneries racontées sur son compte ! Résultat ? La rumeur est là. Une rumeur tenace où les préjugés dépassent la valeur d’un dur labeur qui a permis à de nombreuses communautés de voyager et d’évoluer.
Pour toutes ces raisons, la population mondiale d’ânes est actuellement à risque, en particulier en Afrique où ces animaux sont devenus la cible principale du « commerce des peaux » pour les produits de luxe.

Les principaux Idées reçue sur l’âne sont :

– leurs couleurs : parcequ’il a longtemps été un animal de travail, sa robe avait peu d’importance. C’est pourquoi, ils sont toujours représenté en gris. Mais en vérité il en existe de plusieurs couleurs : blanc, brun,  noir, etc.

– leurs endurances : l’âne est un animal lent…si on le compare à un cheval, oui ! Mais tout comme on ne compare pas nos enfants entre eux (😛), on ne compare pas non plus deux équidés d’espèces différentes. L’âne à une très belle endurance et a un meilleur équilibre sur les chemin escarpé.

– leurs caractères : il est solitaire, il mord et il est dangereux pour les enfants.
Bien au contraire, l’âne déteste la solitude. C’est un animal qui a besoin de compagnie et qui préfère vivre avec ses semblables. Il est un animal doux et amical.

Du côté du chien, la mauvaise réputation ne l’a pas épargné non plus.
Un lien a enfin été établi entre les pires épidémies et la proximité des cimetières, des déchets et des eaux stagnantes. Et tandis que ces trois « facteurs à risques » sont déplacés à la périphérie des villes, les chiens, habitués à se nourrir dans les poubelles, sont également repoussés. Dans l’esprit collectif, ils deviennent donc eux-mêmes des vecteurs de microbes et sont potentiellement contagieux.

L’âne et le chien ont donc un point commun : Celui d’être des animaux impure, têtu et mal élevé. Ils font ainsi partie malheureusement des plus maltraité en tant que mammifère sur le continent africain.

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3 – Une prise de conscience sur la valeur de ces deux animaux

 

Mais cela n’a pas toujours été ainsi.
En effet, dans l’âge d’or islamique, ces deux animaux étaient très respectés et appréciés.
Là où je voyage, ils sont même choyés et favorisés par rapport à d’autres animaux. Mais revenons à nos moutons !…

En Afrique, plusieurs communautés embellissent leurs animaux de la même manière que les Occidentaux décorent leur maison pour Halloween ou Noël. Et contrairement à l’Occident où la richesse est souvent associée aux biens matériels, en Orient, on voit que la richesse d’un homme s’évalue à ses bêtes (Bon… cet état d’esprit commence peu à peu à se perdre. Les jeunes préfèrent la « mode occidentale » aux « mœurs ringardes de leur village » 🥲 ce qui est vraiment, mais vraiment dommage. Le patrimoine tend à disparaître). Ainsi, il n’est pas rare de voir des ânes dormir au rez-de-chaussée des maisons et les familles à l’étage. Cette adoption peut s’expliquer par la facilité d’adaptation de l’animal et aux conditions particulières de la région. Tout d’abord, l’âne comme le chien ont un régime plutôt simple. Niveau budget, il n’y a donc pas de grosses dépenses sur leur dos. Deuxièmement, ils sont particulièrement endurants, capables de parcourir de longues distances sans se fatiguer. Ils possèdent tous deux une belle capacité de raisonnement et une mémoire remarquable ! Bien que ces animaux puissent parfois refuser d’obéir, cette attitude s’explique plus par leur fort instinct de survie, qui les pousse à évaluer les risques avant d’entreprendre une quelconque action. Ce n’est nullement de la stupidité ou des « têtes de mules »… (L’homme n’est-il pas en quête d’une obéissance parfaite ?). Ainsi, pour faire travailler un âne, les Arabes avaient essentiellement cultivé sa confiance. C’était la seule façon d’obtenir la collaboration de l’animal. Évidemment, il fallait s’armer de patience… et lorsqu’ils sont bien éduqués, un âne et un chien se montrent d’excellents compagnons, francs, loyaux et courageux.

En conclusion, toute maltraitance envers les animaux est aujourd’hui sévèrement condamnée. En guise d’exemple, un hadith rapporté mentionne le cas d’une femme qui est entrée en Enfer à cause d’une chatte qu’elle avait enfermée chez elle sans la nourrir ni l’abreuver et qui en est morte, et inversement, une autre femme ayant abreuvé un chien avec sa chaussure et qui s’est vue pardonner tous ses péchés. Les exemples d’histoires sont innombrables. Et tous montrent que la maltraitance envers les animaux est punie et que la bienfaisance est récompensée. Les pays et les associations d’animaux collaborent ensemble à une mesure disciplinaire qui empêcherait à l’agresseur de perpétrer le mal, une peine qui soit suffisamment dissuasive pour le dissuader de recommencer.

SOURCES :
-Hadiths : https://www.3ilmchar3i.net/article-28558037.html
-France24 : https://www.france24.com/fr/20170727-pourquoi-chiens-sont-pas-bienvenus-islam

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